Le cap de Macron
Emmanuel Macron ne change rien mais va expliquer son “cap” aux français avant la fin de la semaine. Encore un problème de compréhension du peuple. Qu’est-ce qu’on peut être idiot! On ne capte rien et si on pigeait les vues de son éminence, on serait forcément d’accord, semble-t-il. Ne sachant plus où il en est, il hésite encore entre l’allocution et le communiqué, le délayage et la concision.
Cette drôle de manière de voir la politique est celle assénée par le président depuis le début. Il est seul dans le vrai d’après lui. Son immigrationnisme, son européisme, son alignement aveugle sur le parti démocrate américain seraient l’alpha et l’oméga de notre avenir. Le président est si entêté, buté disons la chose, qu’il ne conçoit pas d’alternative. Et pourtant tout va mal. Des finances publiques à la société civile, tout prouve la décadence.
Le camp présidentiel se réduit comme peau de chagrin. Il devient impossible à Elisabeth Borne de réaliser la moindre ouverture puisque aucune personnalité d’envergure ne veut se rallier. Cette situation est pour tout individu une alerte, le signe d’une remise en cause, un questionnement. Pour Emmanuel Macron, absolument pas. Et le voilà qu’il confirme sa première ministre à son poste où depuis un an la malheureuse a tout raté. Si elle a fait passer à coup de 49.3 le budget 2023 et la réforme des retraites, le prix en est si élevé qu’il faut dorénavant renoncer à toute démocratie directe sous peine de voir le peuple voter quelque soit la question d’un éventuel référendum contre la position macroniste. Pour se maintenir Emmanuel Macron doit dorénavant ignorer ses concitoyens et tout miser sur sa police qui, on l’a vu hier, est de moins en moins chaude.
Plus qu’un désaveux banal en politique, la haine vis à vis du chef de l’état et de ses “collaborateurs” au sens très large et la haine de tous les ministres du communautariste Pap Ndiaye à l’érotomane de Bercy en passant par le mythomane de la place Beauvau montrent que la macronie s’isole de plus en plus des français. Les impôts indirects ne cessent de monter, la taxe foncière va exploser à l’automne: toutes les grandes révolutions commencent comme ça. Mais Macron n’y croit pas et ne change pas de cap.
Frédéric Le Quer
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