Samara

Dans le quartier de La Paillade de Montpellier, seuls, pratiquement, vivent des musulmans. L’histoire de la violence scolaire qui défraie la chronique, est un peu surprenante. La jeune fille harcelée se prénomme Samara et sa mère Hassiba. Comme il ne s’agit ni d’une affaire de stupéfiants, ni de règlement de compte, ne voir pour une fois ni un “Mattéo”, ni un “Kévin” comme victimes surprend un peu. Mais c’est sans compter sur l’origine harkie de l’adolescente molestée.

Les harkis ont servi l’armée française pendant la guerre d’Algérie. Ces musulmans ont été massacrés par leurs coreligionnaires quand ils sont restés en Algérie. La France a mal accueilli sur son sol ceux qui sont venus dans l’hexagone. A ce propos, Jacques Chirac affirme que « la France n’a pas su sauver ses enfants de la barbarie » et Emmanuel Macron demande « pardon » aux harkis en reconnaissant leur “singularité héroïque dans l’histoire de France”.

L’adolescente de 13 ans, scolarisée dans un collège de Montpellier, a été frappée par trois mineurs de 14 et 15 ans dont un est déjà (!) connu défavorablement des services de police. Si on ne sait rien sur les assaillants c’est forcément parce qu’ils sont d’origine étrangère, sinon, français de souche, la presse en aurait fait ses choux gras.

Une jeune fille mal dans sa peau quand elle est d’origine harkie dans un quartier d’immigration musulmane, devient une proie tentante pour ses coreligionnaires. Algériens et harkis ne se fréquentent pas. La pauvre est peut-être une énième secousse, après la guerre d’Algérie.

On constatera aussi qu’aux dires de la grand-mère de Samara, le collège n’a pas protégé sa petite fille en la flanquant en dehors de l’établissement malgré les risques qu’elle encourait. Il serait intéressant de savoir qui exactement a pris cette décision et pourquoi.

Toutes les affaires de violence scolaire sont affreuses. Celle-ci n’est ni plus ni moins affreuse que les autres mais son angle sociologique la rend moins anodine, si je puis dire. Il serait bien que les médias osent faire un travail d’enquête, mais ils ne savent plus que s’émouvoir pour mieux s’empêcher de comprendre…

Frédéric Le Quer

Dans le quartier de La Paillade de Montpellier, seuls, pratiquement, vivent des musulmans. L’histoire de la violence scolaire qui défraie la chronique, est un peu surprenante. La jeune fille harcelée se prénomme Samara et sa mère Hassiba. Comme il ne s’agit ni d’une affaire de stupéfiants, ni de règlement de compte, ne voir pour une fois ni un “Mattéo”, ni…

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