Projet de loi numérique SREN

Le sénat a voté hier le projet de loi numérique SREN. Il doit passer maintenant devant l’assemblé nationale. Au sein d’un texte où se juxtaposent d’honnêtes mesures contre la pédopornographie, la création de filtres de cybersécurité anti-arnaque à destination du grand public ou encore contre le cyber harcèlement, se sont glissées des mesures nuisant à la liberté d’expression. C’est une méthode dont les différents gouvernements macronistes ont l’habitude. Des choses avec lesquelles tout le monde est d’accord se mélangent avec d’autres sur lesquelles personne ne l’est!

La liberté d’expression pour le macronisme est à surveiller de près. C’est surement la vrai raison du projet.

La haine en ligne est une notion bien floue qui sera néanmoins punie fermement en tant que délit d’outrage, délit établi à la convenance du juge. Voyez plutôt! “Dérives sectaires, entraves à l’avortement, menaces contre les élus …”, – les points de suspensions sont croustillants pour les plus blasés et effrayants pour ceux qui croient encore en la démocratie – seront réprimées par des amendes et des stages de redressement intellectuel.

Puis l’information qui ne sera pas estampillée “Union Européenne” comme celle de RT ou Spoutnik sera interdite pour mieux se protéger contre la désinformation de médias étrangers !  L’Arcom pourra enjoindre à de nouveaux opérateurs de stopper sous 72 heures la diffusion sur internet d’une chaîne de “propagande” étrangère. Où finit la liberté d’expression et où commence la propagande, apparemment l’Arcom le sait, l’Arcom est omniscient.

On aurait bien aimé que LR ne vote pas ce texte.

Le gouvernement explique qu’avec le projet de loi SREN il “protège” les français, qu’il “sécurise l’espace numérique”. Une partie du texte est néanmoins dans l’arbitraire et diminue de manière importante la liberté d’expression. Mais avec “l’extrême centre” pour reprendre ce mot génial de Mathieu Bock-Côté, la démocratie s’arrête dès qu’on pense différemment de lui.

Frédéric Le Quer

Le sénat a voté hier le projet de loi numérique SREN. Il doit passer maintenant devant l’assemblé nationale. Au sein d’un texte où se juxtaposent d’honnêtes mesures contre la pédopornographie, la création de filtres de cybersécurité anti-arnaque à destination du grand public ou encore contre le cyber harcèlement, se sont glissées des mesures nuisant à la liberté d’expression. C’est une méthode…

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