Une dissolution
Un bruit qui court… Emmanuel Macron se risquerait à nouveau à une dissolution de l’assemblée nationale malgré qu’il a dit le contraire il y a un mois. Devant ses quelques jeunes sympathisants au cirque d’Hiver, il a fait remarqué que c’était à nouveau possible. Un an était passé. Curieuse réflexion dans la bouche de ce franc-tireur un peu timbré!
Je rêve d’une dissolution. Il faut tout renverser puisque strictement rien ne va. Mais le Rassemblement National hésite à utiliser son droit au 49.3. On comprend que la situation de Marine Le Pen l’en empêche. Elle ne pourra pas se représenter pour un siège de député. Pour elle ce serait le début de sa fin politique si des élections législatives avaient à nouveau lieu.
Le Parti socialiste n’est pas non plus très chaud pour appuyer sur le bouton « eject ». Quid du « Nouveau Front Populaire », se dit-il. Sans lui le parti est fini en cas de législatives anticipées. Dans les consternants cerveaux socialistes, l’idée de voter la censure ne prend corps que s’ils ont la certitude que le RN ne la votera pas. Ils veulent voter une censure à condition que le gouvernement ne soit pas censuré puisque sans le RN il est arithmétiquement impossible que le gouvernement ne tombe. Retenez-moi ou je fais un malheur!
La classe politique d’opposition, des souverainistes aux gauchistes immigrationnistes, ne trouve pas si mal que ça la situation telle qu’elle est. Je crains que, s’il faille compter sur elle, rien ne change d’ici 2 ans et les futures présidentielles.
Alors il y a l’option Macron. Il a déjà dissout une fois. Il en est donc capable. Le prochain budget s’annonce comme très difficile à mettre en place. Ses aspirations écologistes et punitives sont détricotées. Face au blocage, il est tout à fait envisageable que le président réclame de nouvelles élections législatives. Elles auraient lieu à la fin de l’automne. Ensuite, soit une majorité claire sort des urnes et Macron aura le choix entre s’y soumettre ou se démettre. Soit, comme actuellement, aucune majorité n’apparaît et pour finaliser le prochain budget Macron se réclame de l’article 16 en prenant les pleins pouvoirs.
L’instabilité politique, économique, sociologique de la France rend tous les scénarios envisageables.
Frédéric Le Quer
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