Brader
Il faut tout brader, mais le faire discrètement pour que les français ne s’en rendent pas compte.
France Culture se félicitait ce matin de la résilience française devant l’inflation et le pouvoir d’achat. Mieux même si l’auditeur croit, un peu comme on croit en dieu, sans preuve réelle mais par instinct ou par un intérêt pascalien, donc s’il croit le service public, il apprenait ce matin que le pouvoir d’achat en euros, constants je présume, progressait en France. Bon, il faut la foi du charbonnier pour ne pas s’énerver quand on regarde le coût des commissions!
Mais l’inflation des prix industriels en Allemagne qui oscille autour de 30% sur un an comme les chiffres le signalaient hier, c’est quoi? ça ne nous regarde pas parce qu’on n’a pas d’industrie? Apparemment. En fait, là où l’Allemagne impose la vérité des prix à ses citoyens, ne la cache pas, la France leur ment éhontément en endettant l’état de manière folle pour les décennies à venir afin d’éviter un choc social grâce à la possibilité de mise en avant de chiffres niant le réel. La grande braderie du pays viendra plus tard, celle où des institutions monétaires forcent à vendre les joyaux de la couronne à prix cassés pour rembourser.
Ainsi comme du temps de Sarkozy qui a fait la même chose que Macron, à la suite cette fois de la crise des subprime, quand d’autres pays repartiront nous resterons à quai à cause d’un endettement qui nous plombe voulu par ces dirigeants qui pensent: après eux, le déluge.
Qu’ils prouvent leur rigueur intellectuelle concernant l’argent de l’état, qu’ils arrêtent de le gaspiller et seulement après ils auront une chance d’apparaître crédibles sur une éventuelle réforme des retraites.
Cette méthode consternante d’endetter l’état pour que le peuple ne se rende pas compte de la situation réelle de l’économie, s’applique dorénavant à tout propos. La SNCF qui depuis des décennies vit au dessus de ses moyens grâce à l’argent public, offre aux deux cent mille usagers qui n’auront pas de train pour Noel à cause d’une grève de rembourser leurs billets à 200%. Ben voyons! Les usagers devraient peut-être revendiquer plutôt 300% ou 400% ou, que sais-je, un revenu universel pour les otages de la SNCF. L’état paierait. Je vais d’ailleurs spéculer sur un billet de train pour le jour de l’an; en pariant que mon train sera annulé, je peux ainsi récupérer x fois la mise. La SNCF, c’est mieux que le loto!
En France avec Macron l’état paie. Il ruine le pays sur le long terme pour rester à l’Elysée. C’est le degré zéro de la responsabilité politique. C’est le grand bazardage de la France avec la même mentalité qui sert à la brader culturellement, et économiquement aussi d’ailleurs, à coup d’immigration démesurée.
Frédéric Le Quer
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