Le jeune meurtrier de Nantes

Lorsque l’actualité fait une pose, lorsque les redites sur la situation en France deviennent trop insistantes, lorsqu’au Vatican le corps du pape repose, le fait divers est une ressource inépuisable. L’histoire du jeune meurtrier de Nantes, n’en déplaise à Bruno Retailleau, est un fait divers. Tragique mais banal. C’est la nature humaine qui est en jeu, pas la société. Des affaires comme-ça, les Etats-Unis en ont à revendre. Elles ne changent pas le cours du monde. Elles alimentent les réflexions des psys. Elles ne changent la vie que des quelques personnes directement concernées. Pour les autres, il y a beaucoup de voyeurisme.

Si Bruno Retailleau s’est empressé de voir un fait de société, c’est sans doute que le drame ne concerne que des français de souche. Il a voulu montrer qu’il ne se polarisait pas sur la violence issue de l’immigration qui, elle, est un vrai fait de société de part la lancinante répétition des actes criminels. Bruno Retailleau nous a fait du LR – ce n’est pas un compliment – accompagné de la gauchiste invétérée Elisabeth Borne.

Sans doute avez-vous remarqué comme moi l’hommage de cette dernière à la « communauté éducative ». Est-ce qu’il y avait de quoi? Depuis 9 mois le meurtrier est sur les bancs de l’école. Qu’ont-ils vu, ces enseignants? Qu’a vu l’administration de lycée? Rien. Personne n’a jamais rien remarqué. Pire si quelqu’un a remarqué quelque chose, il a préféré se taire pour ne pas être enquiquiné à devoir s’expliquer face à des gens, à devoir recevoir les parents. De toute façon il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut rien voir. Perdre un peu de son temps libre, ça a toujours été la pire des choses qui pouvait arriver à un prof. Il n’est pas trop exigeant sur la paye mais sur les vacances, il est terrible!

Dans le fond, c’est peut-être l’attitude de l’entourage du jeune meurtrier de Nantes qui est un fait de société. L’égoïsme est une plaie ouverte due probablement à la croyance infondée que l’état est omniscient et que chacun n’a qu’à s’occuper de soi.

Frédéric Le Quer

Lorsque l’actualité fait une pose, lorsque les redites sur la situation en France deviennent trop insistantes, lorsqu’au Vatican le corps du pape repose, le fait divers est une ressource inépuisable. L’histoire du jeune meurtrier de Nantes, n’en déplaise à Bruno Retailleau, est un fait divers. Tragique mais banal. C’est la nature humaine qui est en jeu, pas la société. Des…

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