La mandature la plus courte possible
La chute du gouvernement de Michel Barnier qui n’existe pas encore, interviendra au plus tard au printemps 2025. Marine Le Pen a dit hier pour sa rentrée parlementaire que la situation ne pouvait pas durer et veut la mandature la plus courte possible. Cette déclaration guère surprenante est néanmoins essentielle.
Si elle n’est pas tue, l’assertion de la cheffe du Rassemblement National n’est pour le moment pas vraiment développée par les médias. L’ultimatum fait probablement peur, tant il est imparable. L’état profond dont les aspirations sont relayées par les journalistes, se sent probablement précarisé. La dépolitisation et la technocratie qui étaient les piliers du macronisme ont fait définitivement leur temps.
Dans 8 ou 9 mois, Marine Le Pen abaissera le pousse dans l’arène de l’assemblée nationale et s’en sera fini de Michel Barnier, le corollaire de cette situation étant la volonté parallèle et résolue du NFP de faire échec au premier ministre de droite à tout moment.
A coté de la déclaration de Marine Le Pen, la bataille Trump Harris outre-Atlantique dont nous saoule les médias, est pour nous de la gnognotte. Emmanuel Macron est à nouveau à deux doigts d’utiliser l’article 16 pour jouer son petit Poutine. L’information est du site Politico, site américain pour les professionnels de la politique française. Le chaos hexagonal affole les financiers nippons qui vendent la dette française.
Se douter d’un événement est une chose, le savoir dans les tuyaux en est une autre. Ceux qui voyaient Michel Barnier à Matignon jusqu’en 2027, déchantent. L’euphorie actuelle des LR devient grotesque.
Il est certain que la stabilité politique ne sera pas rétablie de sitôt puisque Marine Le Pen veut la mandature la plus courte possible. La deuxième salve d’élections législatives risque de ne pas donner plus de majorité absolue que la précédente. C’est probablement là qu’Emmanuel Macron poussé vers la sortie démissionnera, la situation ne pouvant pas durer.
Frédéric Le Quer
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