La première ministre enfile les perles

“Emotion” était le mot lénifiant répété par Elisabeth Borne lors des réponses aux questions des parlementaires. Après chaque drame, l’émotion, c’est son mot. Il faudrait maintenant qu’elle se réveille, qu’elle réagisse mais la première ministre enfile les perles dès qu’il s’agit de parler de souveraineté nationale et de sécurité publique. Gérald Darmanin s’est, quant à lui, au cours de la même séquence, excité tout seul accusant en substance le Rassemblement National de ne pas aimer les petits enfants, à propos du drame d’Annecy, toujours! Quel argument, mon dieu!

Depuis les trois policiers tués à Roubaix, le suicide de la jeune Lindsay victime de harcèlement scolaire, les éventrations des bébés, la fillette en Bretagne abattue par son voisin, l’insécurité vécue par les français revient en pleine figure de nos dirigeants. Idéologiquement démunis, ils apparaissent grotesques à chacune de leurs interventions qui tombe à coté de la plaque. A l’assemblée nationale, si les réactions antigouvernementales de Louis Boyard font rire, l’apathie gouvernementale effraie. Sous Prozac avec deux de tension, voilà le diagnostic médical pour Elisabeth Borne.

Si encore ce n’était qu’un problème médical ou sémantique… Mais la situation est objectivement très sérieuse. Le taux d’homicidité d’après le criminologue Alain Bauer, calculé depuis les 50 dernières années en additionnant les tentatives d’homicide et les homicides a atteint son plus haut niveau ce qui montre un processus vers la violence ultime et une préférence au passage à l’acte plutôt qu’à la discussion ou même la simple engueulade.

Notre société est malade, la civilisation française brûle et le gouvernement regarde ailleurs pourrait-on dire en paraphrasant Chirac. Par exemple, hier, à Toulon, un pauvre homme qui ne voulait pas donner son portable à un migrant marocain s’est fait poignarder ou un ado dans le tram à Asnières victime d’un coup de couteau se retrouve aujourd’hui en urgence absolue.

Égrener tous ces drames est inutile. En revanche, une attitude volontariste du gouvernement avec des politiques de prévention et de répression aiderait les français à mieux vivre, à croire encore en l’état dont le but essentiel est de les protéger. Quand la première ministre enfile les perles sur ces sujets, le citoyen trinque, le citoyen en meurt.

Frédéric Le Quer

“Emotion” était le mot lénifiant répété par Elisabeth Borne lors des réponses aux questions des parlementaires. Après chaque drame, l’émotion, c’est son mot. Il faudrait maintenant qu’elle se réveille, qu’elle réagisse mais la première ministre enfile les perles dès qu’il s’agit de parler de souveraineté nationale et de sécurité publique. Gérald Darmanin s’est, quant à lui, au cours de la…

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