Léon Hamonet (1877-1953)

Les ventes de marine se font rares. Au cours d’une année à l’hôtel Drouot, elles se comptent sur les doigts d’une seule main. Elles furent pourtant très courues, il y a seulement dix ans. Mais l’art a ses modes. Les peintres de l’école de Barbizon, eux non plus, par exemple, ne font plus tellement recette. Ce n’est pas la qualité du travail qui est remise en cause, juste le goût des collectionneurs. Mais la maison Tessier Sarrou tente de relever le flambeau. Sa vente de marine d’il y a deux mois n’a pourtant guère eu de succès, enfin pour les tableaux… Les instruments scientifiques de marine, c’est autre chose. Le peintre Léon Hamonet a réalisé l’un des deux seuls scores à quatre chiffres.

Léon Hamonet semble avoir gardé de nombreux admirateurs alors que tant d’artistes figuratifs de cette époque foisonnante du début du XXe siècle sont aujourd’hui oubliés. Une association existe à son nom et un site internet s’occupe d’entretenir sa mémoire. Il est un peintre de Bretagne qui vécut presque toute sa vie à Erquy dans les Côtes d’Armor qu’on appelait Côtes du Nord de son temps. Une journaliste très emballée le surnomma un jour le sorcier de la côte d’Émeraude. La mer, les voiliers, la bruyère des falaises sont ses sujets de prédilection qu’il domine grâce à une solide formation aux beaux arts de Bordeaux. Ses portraits à l’huile ou au pastel sont aussi salués. A la manière des impressionnistes, Léon Hamonet peignait sur le motif, se déplaçant à bicyclette chevalet en bandoulière dans cette région d’Erquy où les paysages imprégnés de charme et de beauté ne manquent pas.

Donc, l’huile sur toile en une, 20 x 30 cm, représentant le vapeur “Devonia”, annotée au dos par le peintre Marin Marie, malgré une estimation entre 300 et 400 euros reçut un bon accueil et se vendit 1536 €. Histoire de donner un autre exemple de la côte de Léon Hamonet, retenons le joli tondo, ci-dessous, diamètre 30 cm, peint à l’aquarelle et vendu chez Me Ader à Drouot le 22 avril 2022! Estimé pas plus de 300 €, 1024 € furent nécessaires pour se l’offrir.

Frédéric Le Quer

Les ventes de marine se font rares. Au cours d’une année à l’hôtel Drouot, elles se comptent sur les doigts d’une seule main. Elles furent pourtant très courues, il y a seulement dix ans. Mais l’art a ses modes. Les peintres de l’école de Barbizon, eux non plus, par exemple, ne font plus tellement recette. Ce n’est pas la qualité…

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