Les référendums à la Macron
La présidente de l’assemblée nationale, Yael Braun-Pivet a l’idées de référendums divers, enfin 2 référendums. La fin de vie ou le service national universel sont dans sa ligne de mire. Personne n’y avait songé et c’est certainement pour ça que ces idées sont mises en exergue par la macronie. Sans doute même est-elle en service commandé.
Concernant la fin de vie on imagine déjà la question de savoir si les citoyens veulent mourir dans d’horribles souffrances psychiques et physiques pouvant traîner les mois ou si ils préfèrent abréger leur martyre. Ceux qui répondront timidement qu’ils souhaiteraient voir abréger ces moments dramatiques pourront donc servir la cause du macronisme en faisant de la mort une étape dans la vie comme le baptême, la communion ou la bar mitsva, le mariage, le divorce et la retraite. Politiquement la majorité de français ne voulant pas agoniser trop longtemps seront vite catalogués comme favorables à Emmanuel Macron et sa politique. Il suffira d’élargir un peu pour revendiquer grâce à ce référendum une majorité politique dans le pays!
Il y a aussi le Service National Universel. Jacques Chirac sous le conseil de hauts gradés avait supprimé le service militaire pour que notre diversité n’y apprenne pas le maniement des armes. Un rapport récent d’une députée NUPES avait montré l’inanité du séjour SNU et de ses plages horaires grotesques comme, par exemple, celles du baby foot. Madame Braun-Pivet ne désarme pas et y voit un moyen de retrouver de la cohésion nationale. La question du SNU peut ainsi devenir le substitut à un référendum sur l’immigration, un ersatz dévitalisé au problème de l’invasion migratoire, comme une façon de régler le drame identitaire. Autorisera-t-on aux filles le port de l’abayas et du qamis pour les garçons? Voilà encore une grande question nationale pour Yael Braun-Pivet et la macronie.
Avec ses référendums, la présidente de l’assemblée nationale fait l’âne pour avoir du son. Les français veulent pouvoir décider du grand remplacement qu’Emmanuel Macron organise en douce. Les français veulent pouvoir décider du transfert de compétence vers l’UE en particulier au niveau juridique avec l’importance inouïe de la cour européenne de justice. Les français veulent décider des prérogatives du conseil constitutionnel et du conseil d’état qui prennent un air de plus en plus antidémocratique sous couvert bien sûr de démocratie.
Quand à vieillir en France, la morphine peut bien continuer à faire l’affaire. Quant à perdre son temps à 20 ans dans un cour de citoyenneté bidon qu’on n’a pas voulu entendre sur les bancs de l’école, à quoi bon?
Frédéric Le Quer
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