Emile Aubry (1880-1964)

Si le début du XXe siècle est marqué par le bouleversement des arts graphiques, Emile Aubry fait partie de ses artistes qui l’ignore en partie. Foin de Cézanne, de Picasso ou de Malevitch, son truc à lui reste son maître Jean Léon Gérôme et la peinture académique même si en regardant une oeuvre du peintre, on la découvre quand même marquée par une certaine modernité.

Emile Aubry est un pied noir qui aime sa terre natale d’Algérie. Envoyé étudier à Paris, il est brillant élève à Janson de Sailly et premier prix de Rome en 1907. Sa carrière se fait dans la capitale française après avoir été incorporé lors de la première guerre mondiale dans la section camouflage de l’armée comme la plupart des artistes peintres devenus soldats.

La bible et la mythologie grecque offrent à Emile Aubry son inspiration. Evidemment la peinture orientaliste ne lui est pas étrangère. De son atelier rue Chaptal à Paris, ses talents de portraitistes mondain lui attirent aussi une clientèle huppée. L’époque art déco convient assez bien à ses tableaux mythologiques ou allégoriques. De nombreuses distinctions officielles marquent sa carrière d’artiste. La décoration de l’opéra d’Alger sera son chef-d’oeuvre. Qu’en reste-t-il aujourd’hui?

En tout cas, Emile Aubry conserve un beau succès d’estime auprès des collectionneurs dans les ventes aux enchères. Le 9 décembre 2022, deux huiles sur toiles de l’artistes étaient présentées par la maison Crait et Muller à Drouot. La première en une, une diane chasseresse aux lèvres rouge baiser, 40 x 32,5 cm, exigeait la somme de 3584 €. Les bergers aux airs grecs de la seconde, 26,5 x 28,5 cm, trouvaient preneur à 2432 €.

Un dernier exemple de la cote d’Emile Aubry le 22 juin 2016 ailleurs, un autre jour. Chez Thierry de Maigret à Drouot, une huile sur toile de plus grande ampleur que les précédentes, 111 x 133 cm, représentant une allégorie sur le thème du livre peinte à l’origine pour la bibliothèque de son frère fit 22 536 €. La voir ci-dessous.

Frédéric Le Quer

Si le début du XXe siècle est marqué par le bouleversement des arts graphiques, Emile Aubry fait partie de ses artistes qui l’ignore en partie. Foin de Cézanne, de Picasso ou de Malevitch, son truc à lui reste son maître Jean Léon Gérôme et la peinture académique même si en regardant une oeuvre du peintre, on la découvre quand même…

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