Les boulangers en colère

Les boulangers en colère en ont après leur fournisseur d’électricité. Après des contrats avantageux passés pendant la crise du covid où l’énergie ne valait pas tripette, les renouvellements se passent dans la douleur. Il y a surement des arnaques mais la loi du marché est aussi à l’oeuvre, cette loi tant aimée par l’Union Européenne.

La loi du marché, c’est la liberté et cette liberté est pour les plus forts et les plus riches. Entre un boulanger et un fournisseur d’électricité, inutile de se demander qui est le plus fort, même si il existe environ 80 fournisseurs rien qu’en France. Et en plus, les plus petits fournisseurs ont aussi compris comment ça marche. Ils connaissent le système. Qu’est-ce que les boulangers ont compris à l’offre et la demande? Quel temps ont-t-ils pour s’y intéresser quand ils travaillent déjà 15 heures par jour? Et vue leur taille, comment peuvent-ils peser sur une quelconque négociation. Pour les boulangers la concurrence est surtout avec leur collègue quelques rues plus loin sur le prix de la baguette ou du croissant et encore…

La complexité dorénavant de la maîtrise des coûts de production fait qu’à terme, ils disparaîtront tous, un à un ou seront subventionnés par l’état à travers les communes et les régions. L’union Européenne aime se donner des airs de vertu en faisant se battre les plus petits, en les regardant survivre avec des marges de plus en plus petites sous le prétexte fallacieux du bien des consommateurs. Toutes ces petites boutiques qu’on voit en se promenant dans les rues n’ont en général strictement rien à faire avec l’économie de marché. Elles répondent à des besoins primaires comme celui de manger et il suffit qu’ils soient satisfaits en fonction des moyens des consommateurs.

L’Union Européenne et ses partisans comme Emmanuel Macron laissent croire que des petites structures peuvent profiter de la concurrence, peuvent faire mieux que le voisin grâce à l’économie de marché. C’est un mensonge, un leurre. Tous ces européistes tuent le petit commerçant comme le petit entrepreneur en le forçant à lutter désespérément pour sa survie. Inéluctablement il finit par être écrabouillé. Aujourd’hui c’est le prix de l’énergie, demain ce sera une autre problématique.

Est-ce que les multinationales se battent réellement entre elles? Du commerce alimentaire aux médias, en passant par l’eau, l’électricité ou les services bancaires, ces secteurs de l’économie sont dominés par des multinationales qui imposent leurs intérêts aux petites et moyennes entreprises. Leur “concurrence” n’est pas synonyme de baisse des prix mais de dividendes toujours plus élevées. A l’inverse la loi du marché chez les petits est synonyme de leur mort à petit feu.

Frédéric Le Quer

Les boulangers en colère en ont après leur fournisseur d’électricité. Après des contrats avantageux passés pendant la crise du covid où l’énergie ne valait pas tripette, les renouvellements se passent dans la douleur. Il y a surement des arnaques mais la loi du marché est aussi à l’oeuvre, cette loi tant aimée par l’Union Européenne. La loi du marché, c’est…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *