Gabriel Attal arrive
Gabriel Attal arrive. Le camion de déménagement est depuis tôt ce matin devant le ministère de l’éducation nationale.
Elisabeth Borne s’en va. La discrimination positive avait fait d’elle une première ministre parce qu’elle était une femme. Elle déplore son remerciement. Elle est bien la seule en France. Les médias comparent ce départ – à cause de la lettre de démission dont Elisabeth Borne s’est inspirée, même son départ n’étant pas original – à celui de Michel Rocard qui, du fait de sa large audience vis à vis des Français, avait, lui, des raisons objectives pour s’en plaindre. Elle n’en a aucune avec sa cote de popularité au ras des pâquerettes. Ses seuls exploits ont été son déni de la démocratie parlementaire avec son utilisation à outrance de l’article 49.3 de la constitution et son refus constant d’entendre la volonté du peuple français. Ils appellent ça être technocrate, en démocratie, ce serait plutôt être illégitime.
D’une homosexuelle, la France passe à un homosexuel avec Gabriel Attal. C’est un peu la cage aux folles – souvenons-nous de Poiret et Serrault pour avoir une idée de l’ambiance sous les ors de la république – au sommet de l’état avec Emmanuel Macron jouant au Monsieur Loyal, ce dernier en étant à multiplier les travestissements, hier en boxeur. Quand se déguisera-t-il enfin en président? On peut constater aussi qu’un ex encarté au PS remplace une ex encartée au PS. Gérald Darmanin et Bruno Le Maire venant de LR mangent leur chapeau, c’est le sort des traîtres.
La gloire de Gabriel Attal, je fais comme si c’était fait mais je ne prends pas grand risque, est d’avoir passé 4 mois au ministère de l’Education Nationale sans faire de sottises. Par rapport à son prédécesseur c’est en effet un exploit, dans l’absolu c’est bien mince. La médiocrité du personnel politique Macron compatible est telle qu’il faut se contenter de très peu. Ses partisans s’exclament avec Corneille – enfin pour ceux qui connaissent – qu’ “aux âmes bien nés, la valeur n’attend pas le nombre des années”. Les autres voient le retour de l’école alsacienne grande pourvoyeuse en macronistes dans laquelle le jeune ministre a fait sa scolarité. Enfin, il a du bagout et c’est tout ce qu’on lui demande pour orchestrer la politique d’Emmanuel Macron quand ce dernier, et c’est rare, a une idée de la politique qu’il veut mener.
Au moment de la démission d’Elisabeth Borne hier soir vers 19 H, le film Quai d’Orsay passait sur Canal +. Ce brûlot sur les arcanes du pouvoir permettait, s’il en était encore besoin, de se rire de ce qui se passait au même moment, pour de vrai, au sommet de l’état. Clin d’œil acerbe de la maison Bolloré bien réjouissant!
Frédéric Le Quer
Gabriel Attal arrive. Le camion de déménagement est depuis tôt ce matin devant le ministère de l’éducation nationale. Elisabeth Borne s’en va. La discrimination positive avait fait d’elle une première ministre parce qu’elle était une femme. Elle déplore son remerciement. Elle est bien la seule en France. Les médias comparent ce départ – à cause de la lettre de démission…