Inflation

France Culture s’intéressait ce matin à l’inflation. Le sujet était traité de manière assez lénifiante en ne considérant jamais les causes pour uniquement donner quelques conséquences comme par exemple le fait que 10% des français déclaraient ne pas manger à leur faim. Un peu de misérabilisme dans les médias publics est toujours bien vu.

On apprenait que les foyers, en général, rognaient sur le budget entrée, fromage et dessert pour avoir un plat de résistance suffisamment conséquent. Le speech sur le hard discount très couru était aussi présent.

Guillaume Erner faisait remarquer que le prix d’achat de l’immobilier ne rentrait pas dans le calcul de l’inflation. Peut-être pourrait-il lui être répondu que sauf pour ceux qui ont de l’immobilier locatif, le prix d’un bien en résidence principale, une fois qu’on l’a acheté, n’a que peu d’importance puisqu’on le conserve sa vie durant (même si on arbitre avec un autre) et qu’il vaille 200 000 € ou un million, ça ne changera pas grand-chose, sinon un sentiment de satisfaction pour certains.

Peut-être alors pourrions-nous pour évoquer l’inflation citer Warren Buffet: ‘Il y a une lutte des classes, bien sûr; mais c’est ma classe, celle des riches, qui fait la guerre. Et nous gagnons.”

Et la perspective actuelle que l’on peut avoir sur l’inflation change. L’inflation devient alors une attaque des riches contre les pauvres. La pénurie est d’abord créée artificiellement pour rendre de ce qui est rare, plus cher. Le covid et l’Ukraine offrent l’occasion de toutes les manipulations. L’entreprise montant ses prix accroît ses profits. Et les salaires amputés par l’inflation en monnaie constante accroissent la rentabilité en pesant moins sur le bilan.

En faveur de ce raisonnement il est possible de regarder la politique des banques centrales dont les taux restent 4, 5 ,6 fois inférieurs à l’inflation. Ce n’est pas ainsi forcément qu’elles juguleront l’inflation.

Vous trouverez pour finir la hausse des prix sur un an d’une liste de produits de consommation courante issue de NielsenIQ-Insee: Essui-tout +23,48%, Pâtes +20,38%, Energie (global) +19,2%, huiles +19,35% Papier hygiénique +17,92% Légumes frais 17,7%, Poisson frais + 16,5%, lait fromage œufs +12,6%, Viande +11%, Pain et céréales 9,9%

On voit bien en lisant cette liste que la question de l’inflation se situe au niveau de l’offre et non pas de la demande.

Frédéric Le Quer

France Culture s’intéressait ce matin à l’inflation. Le sujet était traité de manière assez lénifiante en ne considérant jamais les causes pour uniquement donner quelques conséquences comme par exemple le fait que 10% des français déclaraient ne pas manger à leur faim. Un peu de misérabilisme dans les médias publics est toujours bien vu. On apprenait que les foyers, en…

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