Les prospérités du vice

Les prospérités du vice contre les infortunés de la vertu correspondent au choc de l’actualité de l’été.

Un comparatif des nouvelles de ce matin en fonction de la chaîne de diffusion est intéressant. J’ai écouté à 7 heures les titres des journaux de France Culture, BFM et Cnews. France Culture s’intéresse au drame vécu par les migrants à New York. BFM est inquiet de la canicule à venir dans 5 départements du sud de la France. CNEWS évoque l’affaire de la jeune femme de Cherbourg torturée et, ce matin, toujours entre la vie et la mort.

France Culture s’attache donc à rester sur l’international sans se frotter au quotidien des français. Certains y verront une espèce d’élévation intellectuelle, des horizons lointains offerts à un public a priori plus cultivé que la moyenne. Ce prisme permet de contourner les problématiques hexagonales sans les squeezer complètement puisque l’immigration reste au cœur de l’actualité de la radio publique tout en ignorant les prospérités du vice en France. Cette façon de montrer que le grand remplacement des occidentaux serait partout inéluctable est évidemment une propagande immigrationniste, et donc macroniste, sournoise.

BFM n’a plus ces préoccupations à cause de sa souverainiste concurrente Cnews qui lui taille des croupières et, telle une télé populaire, nous informe donc du temps qu’il fait, sujet de conversation s’il en est. C’est aussi une façon pour les vacanciers des trois quarts de la France de leur parler de chaleur, concept devenant à mesure que le mois d’août passe de la science fiction. Soit ça remontera le moral de ces infortunés, soit ça les fera relativiser sur les gouttes de pluie qui commencent à tomber. Et puis il faut bien étayer la question du réchauffement climatique que des vacanciers au bord de la Manche et de l’Atlantique pourraient mal concevoir.

Enfin Cnews se frotte à la violence quotidienne en mettant en exergue cette horreur de Cherbourg, celle encore une fois d’un immigré musulman à l’encontre d’une malheureuse femme française. C’est l’histoire de la répartition des difficultés chère à Emmanuel Macron. Les prospérités du vice contre les infortunés de la vertu.

Dois-je dire ici que cette dernière information est la seule qui m’intéresse vraiment? Les latinos qui débarquent en masse à New York me sont indifférents d’autant plus que les dirigeants de cette ville aiment à saluer l’immigration massive. Quant à la canicule sur les bords de la Méditerranée, elle est inscrite dans les préférences de ceux qui y sont, sinon ils partiraient ailleurs. Quand ce sera vraiment grave, on leur coupera l’eau au robinet.

Les départements de la Manche ou de l’Eure – le meurtre d’Enzo – sont touchés par l’esprit de la politique du président de la république, répartir pour mieux remplacer. Il y a probablement aussi une certaine bienveillance des élus locaux vis à vis de l’immigration. Le pouvoir au moment des émeutes a eu très peur que les insurgés ne pénètrent directement dans les appartements des citoyens pour voler, saccager et tuer. Avec ce qui s’est passé à Cherbourg, on y est. On y est aussi vraisemblablement avec ce qui s’est passé dans le Calvados et la mort de ce principal de collège situé en zone d’éducation prioritaire. Ces français sont chez eux soumis à la violence qui jusque là était cantonnée à la rue.

Incontestablement on assiste à un tournant, une marche supplémentaire franchie dans l’insécurité. Nulle part un foyer français n’est dorénavant protégé car cela ne fait que commencer. Il est évident qu’un moment donné la société française devra se réarmer ou périr puisque sans partition claire du territoire, la seule issue à part la remigration, c’est à la guerre civile qu’il faut s’attendre.

Frédéric Le Quer

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