Michel Macréau (1935-1995)

Michel Macréau est un représentant de la figuration libre anachronique. Il arrive sur le marché de l’art dans les années 60 au lieu des années 80, au moment de la seconde école de Paris puis des nouveaux réalistes. C’est rare d’avoir ainsi 20 ans d’avance sur l’air du temps.

Les collectionneurs sont aujourd’hui friands de Michel Macréau. Il faut bien reconnaître que sans la galerie du marchand d’art Alain Margaron que le peintre rencontre au début des années 90, notre artiste aurait bien pu être oublié. Sa schizophrénie en faisait un homme difficile, peu apte à conquérir les cœurs.

Son originalité était telle que la dépression le faucha inéluctablement dans les années 70. Il douta de son travail. Evidemment l’arrivée de la figuration libre le remit en scène. Basquiat aurait vu les tableaux de Michel Macréau. On sait que Combas connaissait son oeuvre.

La maison Magnin Wédry le dernier jour d’ouverture de l’hôtel Drouot pour 2024 proposa l’huile sur toile en une à ses clients. De 1960, signée et datée en bas à droite, 33 x 22 cm, elle trouva preneur à 6240 € à comparer à l’estimation haute de 1500 €.

Il y a tout juste 3 ans une trentaine d’œuvres de Michel Macréau avait été présentées avec succès chez Ader à Drouot. Notons par exemple le diptyque ci-dessous, 35 x 46 cm en tout, huile sur toile qui se vendit 44 800 €.

Frédéric Le Quer

PS : Je lisais dans Le Figaro que la tendance du marché était peu allante. Christie’s, Sotheby’s, Drouot étaient nommément cités. L’explication m’a amusé. Elle tenait dans l’absence d’œuvres majeures en vente. Evidemment c’est plus politiquement correct que de simplement dire que le marché haut de gamme est baissier et que les vendeurs préfèrent, dans ces conditions, conserver leurs œuvres…

Michel Macréau est un représentant de la figuration libre anachronique. Il arrive sur le marché de l’art dans les années 60 au lieu des années 80, au moment de la seconde école de Paris puis des nouveaux réalistes. C’est rare d’avoir ainsi 20 ans d’avance sur l’air du temps. Les collectionneurs sont aujourd’hui friands de Michel Macréau. Il faut bien…

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