Non et archi non au référendum populaire

Laurent Fabius et Alain Juppé qui, par leur passé, peuvent être considérés comme les deux leaders du Conseil constitutionnel, eux qui ont perçu leur pension de retraite à respectivement 50 ans et 57 ans, ont encore une fois rejeté le référendum populaire. François Mitterrand et Jacques Chirac de qui ils étaient les premiers ministres, n’ont jamais hésité à en appeler au peuple.

Mais les temps ont changé. La démocratie fait peur aux privilégiés. Les français perçoivent un peu tard- mais n’est-il jamais trop tard?- qu’il n’ont pas leur mot à dire sur leur destin et cette révélation les rend prêts à tout bousculer pour tout foutre en l’air. S’il faut reconnaître un point positif à Emmanuel Macron, c’est que, par son attitude, il a permis cette prise de conscience. Sa “psychopathologie” pour reprendre une expression de Michel Onfray, sa “structure psychique sadomasochiste” pour en reprendre une autre, ont, au lieu de décourager le peuple, excité une haine jamais ressentie pour aucun autre président.

La colère des français est une question de survie. Menacés, attaqués, frustrés et impuissants, leur besoin de dire “assez” n’a jamais été aussi grand. Ils réalisent petit à petit qu’ils peuvent récupérer le pouvoir de tout changer et s’apprêtent à prendre tous les risques. Il y a d’abord l’enthousiasme des manifestants vis à vis des black blocs. Il ne faut pas écouter les journalistes. Les black blocs sont perçus dans les cortèges comme les premiers emmerdeurs du régime. La police n’a jamais pu trouver un témoins dans les manifestants pour accuser nommément un casseur car ils sont tacitement soutenus par ceux qui défilent et les regardent faire.

Et il y a ensuite la possibilité un jour prochain d’un vote, à part le référendum populaire qui est refusé, pour renverser la table. Sans son immigrationnisme débile, la NUPES aurait pu être un choix facile surtout quand on écoute quelqu’un comme François Ruffin. Mais, comme avait bien compris Eric Zemmour, l’immigration reste la mère du drame français actuel. L’issue devient alors l’arrivée au pouvoir du Rassemblement National. Emmanuel Macron vient de reprocher à la gauche d’être son marche-pied. Il ment comme d’habitude. C’est lui qui amène au pouvoir Marine Le Pen. Peut-être d’ailleurs fallait-il en passer par Macron pour bénéficier enfin d’une politique souverainiste de gauche comme le propose le programme du RN?

En attendant la psychorigidité du régime amène doucement mais surement à la révolution soit dans la rue, soit dans les urnes.

Frédéric Le Quer

Laurent Fabius et Alain Juppé qui, par leur passé, peuvent être considérés comme les deux leaders du Conseil constitutionnel, eux qui ont perçu leur pension de retraite à respectivement 50 ans et 57 ans, ont encore une fois rejeté le référendum populaire. François Mitterrand et Jacques Chirac de qui ils étaient les premiers ministres, n’ont jamais hésité à en appeler…

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