Sa part du fardeau
Chacun devait prendre sa part du fardeau. Chacun dans les plus petits villages devait se sacrifier pour accueillir des migrants plus ou moins ennemis de notre civilisation. Les communes de France ont répondu hier non. Jordan Bardella arrive en tête quasiment partout.
L’immigration c’est donc bien, mais seulement pour les autres. Même la très socialiste Bretagne en pleine submersion migratoire vote en faveur du Rassemblement National. Allez! Avouons que leurs Jeux Olympiques auront eu du bon. Le gouvernement a accéléré la répartition des migrants depuis quelques mois avec l’aide d’ONG payés par l’UE. Il voulait les planquer. Le monde rassemblé à Paris ne devait pas les voir. La France profonde devait se les coltiner. Elle a découvert ainsi ce que cela représente. Et la France profonde a dit catégoriquement non. Non aux viols. Non aux coups de couteaux. Non à la barbarie.
Le pire est que nos immigrationnistes semblent surpris. Dans leur immeuble d’un quartier chic, aucun d’entre eux n’a jamais eu à prendre sa part du fardeau. Ils n’ont donc rien compris. Les français qui ont voté hier, l’ont fait pour que “la France reste la France” – décidément Eric Zemmour est un grand orateur, mais c’est Jordan Bardella qui tire les marrons du feu -. La France change trop et en mal. La France se disloque. La France s’appauvrit. Les français s’inquiètent et beaucoup ont même peur.
La sécurité est de voter Bardella. Pour se rassurer il faut voter Bardella et ça, c’est le grand basculement. Emmanuel Macron et son coté anti-France, sa politique économique ratée, sa submersion migratoire qu’il favorise à outrance, sa guerre en Ukraine qu’il veut à tout prix, inquiètent. Avec lui les français appréhendent l’avenir. Il est bien trop déconcertant et les angoisse.
Le peuple a trouvé hier sa solution. Le radicalisme de Reconquête ne pouvait pas faire l’affaire. Le passé de LR malgré un bon François Xavier Bellamy ne pouvait que faire craindre le statu quo. La liste RN avec dans l’ombre une Marine Le Pen respectabilisée et un Jordan Bardella franc-maçon a tout pour protéger les citoyens français. 2002 est bien loin. En 2002, les électeurs ont eu peur de Jean-Marie Le Pen. En 2024 ils n’auront pas peur de Jordan Bardella.
Le président dissout l’assemblée nationale. Il le fait après un échec cuisant à propos de la seule chose à laquelle il croit : l’Union Européenne. C’est logique. C’est intellectuellement cohérent. Son “en même temps” ne nous avait pas habitué à ça. Cette fois, Emmanuel Macron surprend en bien. Cela dit son interview de jeudi pouvait le laisser entendre en écoutant ce qu’il taisait… Il savait déjà qu’il agirait ainsi en ces circonstances.
Si les modalités électorales étaient les mêmes qu’au Royaume Uni la cause serait entendue. Le scrutin majoritaire à deux tours laisse forcément planer un doute. Verra-t-on les macronistes se désister au second tour pour LFI? Verra-t-on les antisémites de LFI se désister pour un candidat macroniste juif au second tour? La seule chose de certaine est que le PS et Renaissance feront alliance pour le second tour contre le Rassemblement National. Le reste est de la petite popol, comme dit Jordan Bardella.
Mais LR, est-ce qu’il se désistera pour le RN au second tour s’il n’est pas en position de gagner? Et inversement? C’est la question clé. C’est ce qui fera que d’une majorité relative qu’obtiendra certainement le RN, elle deviendra absolue.
La première manche d’hier va être suivie de deux autres qui apparaissent essentielles pour notre avenir. Il fallait aller voter ce dimanche 9 juin 2024 pour dire plus tard “on y était”. L’électeur d’hier n’a pas voulu prendre sa part du fardeau. Celle qu’on lui impose injustement. Gageons qu’il ne le voudra pas plus d’en trois semaines!
Frédéric Le Quer
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