Séparation des pouvoirs
La séparation des pouvoirs distingue la fonction législative qui édicte des règles dans des assemblées représentatives, la fonction exécutive qui se charge de les faire appliquer par le gouvernement et la fonction juridictionnelle qui règle les litiges au sein de juridictions ad hoc. Ce qui caractérise la séquence politique des retraites est la volonté d’autocratie de la macronie qui cherche à détenir tous les pouvoirs. Avec le conseil constitutionnel, elle a déjà mis à genou le pouvoir juridictionnel. Il s’agit maintenant de faire plier le pouvoir législatif.
Soumettre l’assemblée est devenu la mission du gouvernement et de ses affidés. Pour cela il faut absolument l’empêcher de voter la semaine prochaine la proposition de loi du groupe LIOT empêchant les salariés de travailler jusqu’à 64 ans. Le peuple refuse à 75% la loi sur les retraites d’Elisabeth Borne. L’assemblée nationale ne s’est toujours pas exprimée à propos de la retraite à 64 ans à cause des manœuvres gouvernementales qui choquent par leur brutalité n’importe quel démocrate. Il apparaît néanmoins que les députés s’ils ont le choix, rejetteront la retraite à 64 ans suivant en cela la volonté de leurs électeurs.
Dans ces conditions, dans toutes les démocraties occidentales, la loi gouvernementale sur les retraites serait enterrée. Mais Emmanuel Macron voulant être le meilleur élève de l’Union Européenne qui, après les dépenses insensées de la crise covid, exige des gages de bonne gestion, tord le bras de la démocratie française.
Si l’assemblée nationale ne vote encore pas, Macron est au moins historiquement foutu et peut-être ne passera-t-il même pas l’automne. Il le sait mais ne se résout pas à perdre. Il s’en prend alors à sa première ministre Borne, matheuse dépourvue de toute intelligence politique qui s’aplatit comme une carpette. Il sature les médias de sa présence mais au lieu de redresser la bar indispose un peu plus les français. Il détruit maintenant la séparation des pouvoirs tel un petit dictateur haineux et caractériel.
Les agences de notation sanctionnent la désastreuse présidence d’Emmanuel Macron. La guerre sociale fait rage. La croissance est nulle. L’inflation est forte. Le chômage reste l’un des plus élevé de l’UE. Les faillites d’entreprises ont explosé au premier trimestre à + 45%.
Le bilan du Mozart de la finance est catastrophique sur le plan économique, sur le plan politique, sur le plan institutionnel puisqu’il est en train de détruire la Ve république et sa constitution. Dehors Macron. Macron démission!
Frédéric Le Quer
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