La cagnotte
La cagnotte ouverte par Jean Messiha pour soutenir le policier incarcéré après la mort de Nahel s’élève ce matin à environ 850 000 €. Une autre cagnotte pour soutenir sa famille ouverte cette fois par les motards dépasse déjà 50 000 €. La cagnotte pour soutenir la mère de Nahel n’obtient que 150 000 €.
Ces chiffres en disent long, plus long qu’un long discours, qu’un tweet, que l’éditorial d’un bien pensant quelconque. Les français votent ici avec leur portefeuille et expriment que le traitement infligé au policier présumé coupable de meurtre est indigne, que les dés sont pipés, qu’il est honteusement condamné avant d’avoir été jugé.
Dans leur for intérieur, ils considèrent le jeune homme tué comme un voyou qui a encouru les risques liés à son attitude, à l’orientation tout à fait illégale qu’il avait donné à sa vie. Sa Mercedes de sport à 17 ans, sans permis, ses conflits répétés avec l’autorité, ses multiples refus d’obtempérer ont scellé le jugement de la population. S’il ne méritait évidemment pas la mort – mérite-t-on la mort quand on joue à la roulette russe? -, sa vie la lui faisait tous les jours braver.
Sa mère ne trouve pas non plus grâce aux yeux des gens. Non seulement elle exprime mal sa douleur – tout le monde n’est pas un grand communiquant -, mais surtout elle semble avoir été défaillante dans l’éducation de son fils. Tout le monde ressent bien qu’être une mère célibataire ne fait pas forcément d’une femme une sainte quoi que les médias cherchent à nous faire accroire. La littérature est pleine de mère courage d’Albert Cohen à Romain Gary, mais aussi de mères indignes comme celle d’Hervé Bazin…
Il y a aussi la tentative de culpabiliser l’état, cet état qui n’en ferait jamais assez, cette redistribution jamais suffisante pour soutenir un peuple immigré resté en grande partie incapable de s’assumer et vivant pour beaucoup de subventions et créant de l’insécurité au travers des trafics de tout poil. Les jolies écoles, les centres administratifs flambant neufs, les mairies ravalées, les centres de soin dans ces quartiers finissent par agacer les français à qui il n’est pas fait tant de manières et qui ne sont pas collés toute la journée à une assistante sociale.
Mais surtout, surtout, les français ont compris que ces nouveaux venus sur leur sol les détestent. Ils ne se sentent pas comme leurs hommes politiques redevables suite à une colonisation terminée depuis trois quarts de siècle. Elle est le prétexte des nouveaux venus pour se croire tout permis, pour n’avoir aucune reconnaissance envers la France. Les deux peuples sur le territoire sont face à face.
La population complexée par ses médias laisse parfois transparaître son inconscient collectif à des moments inattendus. Mieux qu’un sondage aux questions bidonnées, cette histoire de cagnotte est révélatrice de l’état d’esprit des français en profondeur.
Frédéric Le Quer
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