Pascin (1885-1930)

Il est des destins tragiques comme celui de Pascin, de son nom de famille Jules Pincas, qu’il est difficile d’appréhender. Peut-être est-il plus simple ici de reprendre le texte de Romi dans son ouvrage “Maisons closes”:

“Quand il eut paraphé son testament, le 2 juin 1930, Pascin s’ouvrit les veines dans son atelier du boulevard de Clichy et comme la mort lui semblait trop lente il se pendit… Ce jour-là, il avait été déçu par le vernissage de ses œuvres à la galerie Georges Petit; il est mort parce que trop peu de visiteurs s’étaient déplacés pour admirer ses nus voluptueux aux tons si délicats”.

Pascin naît en Bulgarie dans une famille aisée. Après avoir obtenu quelques diplômes en Allemagne, il arrive à Paris pour le Noel 1905. Puis voyage en Amérique du sud avant de s’installer en 1920 définitivement dans la capitale française. Il est alors l’un de ces artistes juifs de l’école de Paris qui honorèrent la France de leur talent après la première guerre mondiale. Pierre Mac Orlan décrit physiquement le peintre comme suit: ” Toujours vêtu de noir, les cheveux frisés et coiffé d’un chapeau melon de haut prix”. Quant à sa manière de travailler, Romi nous décrit : ” (…) quand il travaillait dans son atelier, une demi douzaine de femmes nues en liberté reconstituaient pour ce viveur l’ambiance d’un lupanar idéal”.

Sur le marché de l’art plus personne ne fait la fine bouche devant un tableau de Pascin. Ses huiles sur toile sont estimés régulièrement autour de 30 et 60 mille euros comme celui en une (73 x 91 cm) présenté chez Christie’s le 5 avril 2023 ou celui ci-dessous présente par Sotheby’s en juin 2022 (80 x 64 cm).

Ses dessins sont forcément plus abordables. Citons par exemple celui vendu au crédit municipal le 2 avril 2016, une aquarelle, 14 x 19 cm, qui s’échangea un peu moins de 1500 €.

Frédéric Le Quer

Il est des destins tragiques comme celui de Pascin, de son nom de famille Jules Pincas, qu’il est difficile d’appréhender. Peut-être est-il plus simple ici de reprendre le texte de Romi dans son ouvrage “Maisons closes”: “Quand il eut paraphé son testament, le 2 juin 1930, Pascin s’ouvrit les veines dans son atelier du boulevard de Clichy et comme la…

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