Sans les policiers…

Emmanuel Macron estime avoir la science infuse. Depuis six ans, il passe en force sur tous les dossiers qu’il s’approprie. Le dialogue social et la concertation politique passent à la trappe. Son camp fait passer les réformes qu’il veut sous prétexte d’une légitimité électorale de plus en plus contestable vu que de moins en moins de citoyens ne vont voter et vu que le tripartisme le rend minoritaire avec sa majorité relative, re la ti ve. Sans les policiers rien ne serait possible.

Derrière les oukases présidentielles, la police est utilisée pour servir aux desseins d’une certaine politique, celle d’Emmanuel Macron. Sans les policiers, les gilets jaunes auraient fait tomber le pouvoir en 2018. Sans les policiers, il n’y aurait pas eu ce confinement hallucinant pendant des semaines. Sans les policiers, les réfractaires à la réforme des retraites l’auraient empêchée de passer, la rue étant toujours plus forte que le parlement. Sans les policiers, les banlieues auraient continué à tout détruire.

Est-ce que la police doit être l’auxiliaire du pouvoir politique? Avec Pinochet, Franco et consort, elle fut utilisée de cette manière. Tous les régimes autoritaires l’utilisent ainsi et font dériver leur pays vers un état policier. Sous prétexte d’un certain wokisme, sous prétexte de réformes sociétales “avancées”, sous prétexte d’européisme, Emmanuel Macron qui utilise la police pour faire passer ses réformes en forces contre l’avis du plus grand nombre, s’estime exempt du reproche d’autoritarisme. Pourtant son parti minoritaire dans l’opinion détient seul tous les leviers du pouvoir et ne tolère aucune opposition.

Les policiers se rendent compte cet été – enfin, pourrait-on dire – qu’ils sont manipulés par le pouvoir en place. Ils sont manipulés et n’en tirent aucun avantage. Les conditions de travail sont de plus en plus dures. Les revenus quand on est un policier de base et en considérant les risques encourues restent modestes. Et la goutte d’eau, c’est évidemment le pouvoir qui non seulement se désolidarise des policiers, mais encore les enfonce davantage.

Mais sur ce point, il faut faire un tri. Jamais Emmanuel Macron n’a reprocher les éborgnements à l’encontre des gilets jaunes ou les éventuels violences à l’encontre des manifestants contre la réforme des retraites. Jamais un mot. En revanche concernant les violences à l’encontre des émeutiers de la diversité, c’est un palmarès : “violences policières”, “nul n’est au-dessus des lois”, “une connerie”, “inacceptable”, “inexcusable”, etc…

Et là, la police comprend qu’elle est le dindon de la farce, que le pouvoir ne l’aime pas mais qu’il ne fait que s’en servir. Le désamour est cruel même si dans son for intérieur, elle savait bien que la politique migratoire du président était une catastrophe pour les français et donc aussi pour elle.

Un terrorisme franc, direct fait d’attentats et de prises d’otages sert à la réputation de la police quand elle en vient à bout et le pouvoir est derrière elle. Mais le terrorisme larvé, low coast qui est dorénavant en vogue, n’intéresse pas Emmanuel Macron. Qu’un jeune garçon meurt d’un coup de couteau ou qu’une vieille personne soit tabassé à mort, il s’en moque politiquement parlant.

Mais dans ces circonstances on est en plein dans le rôle de la police, celui de secourir les plus faibles. C’est au cœur de leur métier, de leur engagement que les policiers sont abandonnés à eux-mêmes, trahis par Emmanuel Macron et ses affidés. Le code 562 est devenue l’ultime recours

Frédéric Le Quer

Emmanuel Macron estime avoir la science infuse. Depuis six ans, il passe en force sur tous les dossiers qu’il s’approprie. Le dialogue social et la concertation politique passent à la trappe. Son camp fait passer les réformes qu’il veut sous prétexte d’une légitimité électorale de plus en plus contestable vu que de moins en moins de citoyens ne vont voter…

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