Immobilier

Emmanuel Macron n’a jamais caché ses répugnances envers la propriété immobilière individuelle. L’homme n’a pas d’enfant, n’en aura probablement jamais et use pour lui-même de ses revenus conséquents. L’idée de laisser une maison ou un appartement à sa descendance ne l’effleure pas. L’idée de se faire un complément de revenu en cas de retraite modique ne le touche pas. Alors il taxe autant que possible le propriétaire immobilier qui ne peut que payer, incapable par définition de délocaliser son patrimoine à l’étranger.

Cet état d’esprit vis à vis de l’immobilier a tendance à se diffuser dans la société et le possédant est souvent suspecté de tous les péchés, atrocités allant de son emprunte écologique à cause d’un bien soi-disant mal isolé à son assimilation rapide et quasi systématique à la logeuse de Raskolnikov dans Crime et châtiment. Les bailleurs sociaux sont souvent mieux traités, considérés a priori de bonne foi et favorisant le non accès à la propriété.

Deux anecdotes sont révélatrices. La première se situe à Paris où un propriétaire loue 120 jours par an comme ceci lui est autorisé en airbnb son appartement. Pendant la crise covid, au moment du confinement, il a dépassé cette durée car il a mis gratuitement à la disposition d’une infirmière son logement dans le cadre de l’opération gouvernementale “appart solidaire”. La ville de Paris lui réclame néanmoins 10 000 € car les 120 jours sont dépassés. Le Tribunal judiciaire de Paris vient de rendre son verdict: il reconnaît l’erreur de la mairie qui devra verser au propriétaire 3000 euros de dommages et intérêts pour “négligence fautive, la Ville n’ayant pas réalisé un contrôle préalable qui lui aurait permis de vérifier l’absence d’infraction”. Il est quand même intéressant de constater l’obstination de la mairie contre un propriétaire.

La seconde anecdote témoigne du soutien apporté au bailleur social alors que le bailleur particulier immobilier est souvent voué aux gémonies. Un salarié d’Airbus à Toulouse quitte sa location hlm pour aller vivre à Lille et l’appartement est immédiatement squatté. La résiliation du bail a sans doute été mal faite et l’office hlm soutenu par la justice réclame maintenant 38 000 € au putatif locataire parti depuis deux ans! Peut-être pourrait-on demander cet argent aux squatteurs?

C’est l’occasion ici de rappeler l’invraisemblable règle française dans le cas où son logement est squatté: Selon un arrêt de la Cour de cassation, le propriétaire d’un logement squatté doit tout de même entretenir son bien. Selon un avocat spécialisé, “le droit est très protecteur de la personne qui vit dans un logement” et il n’est pas possible “de se faire justice à soi-même en expulsant une personne du logement qu’il habite sans la décision d’un juge”. Au Texas le propriétaire pourrait lui mettre une balle dans le buffet sans être inquiété le moins du monde!

Alors que le marché de l’immobilier est actuellement en crise et que les transactions se raréfient, la propriété immobilière en France est de plus en plus attaquée. Des règlements pondus par l’état sous prétexte d’écologie créent des surcoûts vertigineux pour le propriétaire. Sans doute tout ceci n’est qu’un moyen pour écraser davantage les classes moyennes très mal aimées par rapport aux riches et aux pauvres.

Frédéric Le Quer

Emmanuel Macron n’a jamais caché ses répugnances envers la propriété immobilière individuelle. L’homme n’a pas d’enfant, n’en aura probablement jamais et use pour lui-même de ses revenus conséquents. L’idée de laisser une maison ou un appartement à sa descendance ne l’effleure pas. L’idée de se faire un complément de revenu en cas de retraite modique ne le touche pas. Alors…

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