Des juifs et du légalisme
La police n’a rien fait contre ceux qui se promenaient dans Londres et déclaraient : “Pour nous la vie commence à la mort, nous trouverons des juifs, nous voulons leur sang”. Ce scandaleux événement résonne à travers les frontières avec l’attitude de journalistes français de confession juive qui ont fait l’éloge du légalisme pendant la crise des agriculteurs.
Elisabeth Lévy et Gilles-William Goldnadel sont plusieurs fois intervenus pour soutenir Gérald Darmanin dans son rôle de contenir la colère des agriculteurs. Ces deux chroniqueurs ne portent pas précisément le gouvernement dans leur cœur mais se sont dits eux-mêmes “légalistes” ne voulant pas voir des troubles violents agités le pays.
En fait la communauté juive a peur et c’est une honte pour la France. Elle se sent prise au piège d’un pays où les tensions sont de plus en plus exacerbées, où la fureur y devient palpable. L’agressivité physique connue avec les gilets jaunes peut 6 ans plus tard devenir le détonateur d’une révolte de plus grande ampleur. Les juifs peu nombreux mais très insérés dans le tissu social ont tout à perdre d’un pays qui exploserait. L’histoire montre qu’ils sont souvent les premières victimes d’une situation insurrectionnelle.
Très vite ils pourraient devenir des cibles. Leur vie serait en jeu. Ils savent bien que le gouvernement ne ferait pas grand chose à part débiter de belles paroles. L’exil, l’alya comme ils disent, seraient une solution. Mais ces gens aiment leur pays la France et ils l’aiment tel qu’il est, avec leur raison et leur cœur.
Tout le monde sait parfaitement qu’on est au bord de la guerre civile. Il entre en France actuellement en masse des gens qui n’hésitent plus à déclarer compte tenu de la faiblesse des dirigeants qu’ils haïssent la France et les français tel le terroriste islamiste de la gare de Lyon ce week-end. Se raccrocher à un certain légalisme quitte à avoir une alliance objective avec ses ennemis politiques devient quand le risque est si grand, une solution de paix.
Les juifs semblent en être là, à mettre un mouchoir sur leurs convictions politiques pour continuer à vivre en France. Encore un instant monsieur le bourreau comme demanda Madame du Barry sur l’échafaud. Lorsque le légalisme n’est pas soutenu par un état fort, il ne consiste plus qu’à remettre à plus tard l’inéluctable. L’inéluctable, c’est le chaos. Plus vite on y sera, plus vite la France aura une chance de rebondir. Il n’est plus question d’être légaliste… mais je les comprends.
Frédéric Le Quer
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